Séance avec le ministre David Eray et le Service de l’énergie Delémont, le 20 novembre 2017

Depuis 2009, deux éoliennes surplombent la commune de Saint-Brais ; elles sont implantées à 300 mètres des habitations. De plus elles ne laissent personne indifférent. S’il y a des gens qui sont favorables à la présence de ces machines, dont le maire et une majorité du Conseil communal, il y a aussi une partie significative de la population qui y est opposée. D’ailleurs l’association faîtière Suisse-Eole, qui regroupe les producteurs de courant éolien, l’admet dans son communiqué du 17 octobre 2016 relatif à l’incendie des éoliennes. Elle avoue « qu’elles ne sont pas du goût de tout le monde ». (www.suisse-eole.ch).

Les deux éoliennes de Saint-Brais constituent  un cas d’école :

  • Ce sont les premières éoliennes industrielles qui ont été implantées en Suisse
  • Elles sont la propriété d’une association citoyenne basée à Liestal (BL)
  • Elles ont suscité un large mouvement d’opposition
  • Les organisations pro-éoliennes admettent que leur implantation « dans le jardin » des habitants de Saint-Brais constitue une erreur stratégique. (Dixit Receveur)

Dans ce contexte, il serait temps, 7 ans après sa construction, que le parc éolien de Saint-Brais fasse l’objet d’une évaluation sérieuse. Il en est de même pour celui du Peuchapatte. Le ministre Eray et le chef du département de l’énergie Brulhart ont admis à la TV que « les nuisances des éoliennes avaient été sous-estimées ».

Dans le contexte de Saint-Brais, les éoliennes ont divisé la population en deux camps tranchés ; l’ambiance au village est pesante.

Aussi ne faut-il pas s’étonner que des personnes s’en prennent à ces machines et y boutent le feu. La situation météorologique qui a précédé l’acte du 14 octobre 2016 peut expliquer les faits : 4 semaines durant la bise a soufflé ardemment et les nuisances sonores sont amplifiées par le vent du nord-est. Il est donc possible qu’une ou plusieurs personnes, au vu de la situation incommodante, en soient passées aux actes.

Les membres du comité de Librevent ne peuvent raisonnablement approuver un tel geste même si l’expression de la colère du peuple dans son caractère plus romantique, voire pyrotechnique, est ancrée en tout Franc-Montagnard attaché à ses paysages !

Le comité de Librevent 

Muriaux, 9.11.2016

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