Remarques sur la question écrite « les réfugiés au travail »

Globalement je suis rassuré par la réponse du Gouvernement aux questions posées.

Cependant je ne suis pas convaincu des moyens mis en place pour véritablement intégrer les réfugiés dans le monde du travail. Ici je parle des réfugiés détenteurs d’un permis B, c’est-à-dire de celles et ceux qui vivront en Suisse, peut-être toute leur vie.

Je voudrais ici relever l’action efficace de l’Association « Terre d’accueil » qui, dans un récent courrier, relevait que « le Jura est le seul canton romand qui refuse systématiquement l’emploi aux personnes demandeuses d’emploi  chez nous, alors que la loi suisse autorise permet de travailler dès 3 mois sur le sol helvétique. Pour quelles raisons ». Cette missive précisait encore que «  les personnes titulaires d’un permis F ou B rencontrent également énormément de difficultés à trouver un emploi, notamment en raison du manque d’information aux employeurs ».

A ma connaissance, il y a un dysfonctionnement entre les réfugiés permis B et les conseillers qui doivent les aider à trouver un emploi.

Avant de venir en Suisse, ces réfugiés ont des acquis, des connaissances professionnelles, des potentiels qui ne sont pas pris en compte.

Certes, il y a des problèmes liés à l’apprentissage du français, dont le niveau est situé dans le Jura en ligue amateur alors que les réfugiés devront jouer dans un monde professionnel. Mais leur personnalité, selon les informations que j’ai recueillies auprès de certains d’entre eux, n’est pas prise en compte.

J’ai rencontré des réfugiés permis B, avec une vie active dans leur pays d’origine, et qui pourrait assurément entrer sur le marché du travail en Suisse.

Selon les propos recueillis, je pense que le personnel chargé du conseil en placement ou en formation n’est pas suffisamment présent auprès des réfugiés.

A mon sens, les services de placement de l’AJAM, de l’ORP et surtout du placement des jeunes sans formation, devraient s’enquérir des potentiels et des intérêts des jeunes réfugiés pour leur trouver des stages, des places d’apprentissage ou de travail.

Certes, le taux de chômage est relativement plus élevé dans le Jura qu’en  Suisse. Mais les places d’apprentissages non repourvues sont très nombreuses, selon les informations recueillies sur internet.

Même à 30 ans, les réfugiés pourraient commencer un apprentissage et posséder une formation qui leur permettra de véritablement s’intégrer en Suisse.

Donc il y a du boulot pour les services chargés d’intégrer les réfugiés.

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